Alors, dans les prochaines articles, laissez-moi vous raconter les aventures que vivent les « Wurzelkinder », c’est-à-dire les « enfants-racines », qui m’accueillent dans leur quotidien.
Pour clore ce Petites Graines, je vous laisse apprécier, si vous en avez l’envie, une pensée de Loris Malaguzzi en direction des parents et professionnel.le.s.
À très bientôt
Simone
Le Cent existe bien :
« L’enfant est constituée d’une centaine.
L’enfant dispose d’une centaine de langues
d’une centaine de mains
d’une centaine de pensées
d’une centaine de façons de penser
de jouer et de parler.
Cent, toujours cent façons d’écouter
de s’émerveiller, d’aimer.
Cent joies pour chanter et comprendre
cent mondes à découvrir
cent mondes à inventer
cent mondes à rêver.
L’enfant a cent langues (et puis une centaine de centaines de centaines d’autres)
Mais quatre-vingt-dix-neuf lui sont volés.
L’école et la culture séparent la tête du corps.
On lui dit:
pense sans tes mains,
agis sans ta tête
écoute et ne parle pas
comprends sans joie
aime et émerveille-toi seulement à Pâques et à Noël.
On lui dit de découvrir le monde qui existe déjà et sur cent on lui en vole quatre-vingt-dix-neuf.
On lui dit que le travail et le jeu
la réalité et l’imaginaire
la science et l’imagination
le ciel et la terre
la raison et le rêve
sont des choses qui ne vont pas ensemble.
Et c’est ainsi qu’on lui dit que le cent n’existe pas.
L’enfant répond :
Le cent existe bien ! »